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Test Légendes Pokémon Z-A – La révolution en temps réel tient-elle ses promesses ?

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Test Légendes Pokémon Z-A – La révolution en temps réel tient-elle ses promesses ?

🕒 Publié le : 14/10/2025 à 13:04
 |  ✍️ Auteur : Quentin
 |  📚 Source : ActuGaming.net

ActuGaming.net
Test Légendes Pokémon Z-A – La révolution en temps réel tient-elle ses promesses ?

Depuis quelques années, la franchise Pokémon divise. Si chaque nouvel épisode s’écoule toujours par millions d’exemplaires, les critiques envers Game Freak se multiplient. Pourtant, Légendes Pokémon: Arceus avait su redonner espoir en offrant une bouffée d’air frais grâce à son approche plus libre et audacieuse (malgré une technique indigne). Trois ans plus tard, Légendes Pokémon Z-A reprend le flambeau avec l’ambition de proposer une expérience inédite avec des combats en temps réel. Reste à voir si cette nouvelle aventure parvient à faire méga-évoluer la série dans le bon sens.

Conditions de test : Nous avons joué une quarantaine d’heures sur la version Switch 2. Nous avons terminé le scénario et effectué la majorité des quêtes annexes. Étant donné que les serveurs n’étaient pas encore actifs, nous n’avons pas pu prendre en main les combats en ligne.

Note : certaines captures ont été éditées afin de ne pas dévoiler des Pokémon non annoncés.

Un opus « qu’Hisui » les pas de son prédécesseur ?

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Alors que l’on estime que la franchise se repose un peu trop sur ses lauriers et évolue dans un écosystème où les jeux n’ont plus vraiment le temps de mûrir, Légendes Pokémon Arceus avait apporté une véritable bouffée d’air frais, proposant une autre manière de jouer et regorgeant d’idées ingénieuses. On retrouve une partie de cette magie dans Légendes Pokémon Z-A, même si le titre s’inscrit dans un style assez différent et souffre d’un défaut majeur que nous aborderons plus bas.

Comme Hisui reprenait la région de Sinnoh, Légendes Pokémon Z-A nous ramène à Kalos, et plus précisément à Illumis, la capitale directement inspirée de Paris. Contrairement aux opus principaux qui nous font voyager d’une région à l’autre, ces spin-off ont le mérite d’étendre le lore d’un univers existant et familier pour les joueurs de longue date. Surtout, là où Arceus s’inscrivait dans une époque reculée, Z-A adopte un cadre contemporain qui établit un lien direct avec les jeux principaux.

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C’est donc l’occasion de redécouvrir une ville iconique, de croiser des visages connus, mais aussi de plonger dans une aventure mystérieuse et assez surprenante pour la licence. Habituellement plus prévisible et légère, la série se montre ici plus audacieuse dans son écriture, avec des personnages bien construits, une narration plus nuancée et même quelques quêtes secondaires surprenantes. Sans trop en dévoiler, on prend un vrai plaisir à suivre cette aventure jusqu’à son terme.

L’une des bonnes idées qui sort des entiers battus est le fait d’incarner un touriste fraîchement arrivé à Illumis. En tant que tel, vous êtes en quelque sorte « extérieur » à la ville, ce qui permet une perspective de découverte, d’émerveillement, de questionnement vis-à-vis des habitants, des problèmes locaux, des mystères. La première information importante que vous apprenez concerne une société, nommée Quazara, qui a lancé un vaste plan de réaménagement urbain afin de faciliter la coexistence entre Pokémon et humains. Ces nouveaux espaces, baptisés « Zones sauvages », sont disséminés un peu partout dans la ville.

Coconfortnite

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Pour ne rien arranger, il apparaît que certains Pokémon sauvages dans la ville subissent des méga-évolutions spontanées, les rendant instables ou totalement hors de contrôle. Votre mission consiste alors à enquêter sur ces phénomènes et à tenter d’y remédier. Votre aventure débute à l’Hôtel Z, un lieu énigmatique tenu par un certain A.Z., personnage aussi excentrique que mystérieux. L’établissement, presque désert, accueille pourtant quelques habitués fidèles, dont votre rival (ou rivale) qui vous attend dès votre arrivée à la gare pour vous confier votre Pokémon de départ. Vous intégrez ensuite la Team MZ, un groupe de jeunes dresseurs participant à une grande compétition urbaine : le Royale Z-A.

Le principe est simple : partir du rang Z et gravir les échelons jusqu’au rang A. Une fois ce dernier atteint, le vainqueur peut exaucer l’un de ses vœux. Cette structure donne lieu à un gameplay étonnamment varié : la journée, vous explorez la ville, capturez des Pokémon sauvages et résolvez des quêtes annexes ; la nuit, le Royale Z-A prend le relais et transforme une zone d’Illumis choisie au hasard en véritable arène géante. Vous devez alors enchaîner les combats, accumuler des points et remporter un ticket défi, sésame pour affronter un adversaire de rang supérieur et grimper dans le classement. Ce système évoque celui des arènes classiques, mais sous une forme bien plus organique et originale.

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La grande révolution de cet épisode réside toutefois dans l’abandon du tour par tour traditionnel au profit de combats en temps réel, où dresseur et Pokémon partagent le même espace de jeu. Déplacements, esquives, attaques et contre-attaques s’enchaînent sans transition, tout ça donnant un dynamisme inédit aux affrontements et transformant en profondeur l’expérience habituel.

Comme pour Arceus, les quêtes annexes ont le mérite d’être riche en informations sur la ville, d’introduire des PNJ amusants, de débloquer de nouveaux éléments de cosmétiques, etc. Mais surtout, de nous introduire pas à pas aux nouvelles mécaniques proposées par le système de combat. Chaque dresseur rencontré incarne ainsi un type particulier ou un style d’attaque spécifique, permettant de mieux maîtriser cette nouvelle approche stratégique des combats.

Aussi grand qu’un appartement parisien abordable

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Comme souvent avec Game Freak, les bonnes idées, parfois brillantes sur le papier, finissent malheureusement freinées par les limites techniques et structurelles du jeu. Le principal défaut de Légendes Pokémon Z-A ne réside pas tant dans son retard graphique évident que dans son manque cruel d’espace. Une fois le jeu terminé, on ressent que, malgré les efforts du studio pour donner de l’ampleur à Illumis, la métropole reste trop confinée. Certes, la verticalité apporte un peu d’air frais, entre les toits accessibles et les égouts par exemple, mais cela ne suffit pas à dissiper le sentiment d’étroitesse.

Ce problème d’échelle impacte directement ce qui faisait la force d’Arceus, mais aussi les combats en temps réel introduits ici. Bien que de nombreux Pokémon puissent être capturés un peu partout dans la ville, les zones sauvages, censées être le terrain de jeu des complétionnistes du Pokédex, se révèlent souvent trop exiguës. On y peine à jouer la discrétion nécessaire à la capture, et les tentatives d’approche furtive tournent souvent au chaos : une fois repéré, la majorité des Pokémon deviennent agressifs, et fuir ne fait qu’attirer davantage d’ennemis. Dans bien des cas, on se retrouve submergé en 1 contre 5, avec un Pokémon Baron au milieu pour couronner le tout.

Même en admettant que Légendes Pokémon Z-A mise davantage sur l’action que sur la capture (un parti pris qui plaira sans doute à ceux qui n’avaient pas adhéré à Arceus), le manque d’espace reste un frein majeur. Les zones de combat du Royale Z-A sont le plus souvent des couloirs étroits. L’idée d’attaquer les dresseurs par surprise, pourtant excellente et rappelant par moments les combats du manga Pokémon – La Grande Aventure, perd en efficacité quand les options de déplacement sont aussi restreintes.

Enfin, le constat est similaire du côté de l’exploration. Le jeu tente d’introduire quelques phases de plateforme avec le Motismart, qui permet de planer brièvement, ainsi que des interactions avec le décor pour ouvrir de nouveaux passages. Malheureusement, ces idées prometteuses peinent à s’exprimer pleinement dans des environnements trop cloisonnés.

Le mégasauveur

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Concernant les combats, cette nouvelle approche est indéniablement rafraîchissante pour un spin-off qui cherche à s’émanciper de la formule traditionnelle. Notre jugement reste néanmoins en demi-teinte. D’un côté, on apprécie la manière dont Légendes Pokémon Z-A réinterprète les codes classiques de la série en leur insufflant un véritable dynamisme. Le fait de bien « timer » ses attaques ou d’utiliser des compétences que l’on néglige d’habitude (comme abri ou détection) donne un nouveau souffle aux affrontements. De plus, quelques duels en 1vs1 durant certaines quêtes annexes (comme celui où l’on doit affronter un Pikachu particulièrement coriace avec uniquement son propre Pikachu) mettent d’ailleurs parfaitement en valeur cette dimension plus technique et nerveuse.

Malheureusement, l’ensemble se révèle souvent brouillon. Les combats tournent fréquemment à un affrontement de force brute, l’IA cherchant avant tout à vous mettre K.O. le plus rapidement possible avec des attaques dévastatrices. Les approches plus subtiles, comme l’application de malus ou les buffs de statistiques, manquent d’impact et s’avèrent rarement payantes. A voir si la stratégie parviendra à s’exprimer en ligne contre de vrais joueurs et joueuses.

Heureusement, Game Freak a eu la bonne idée de ramener les Méga-Évolutions, un système très apprécié des fans. Celles-ci jouent un rôle central dans le scénario, mais c’est surtout dans les combats en temps réel qu’elles brillent le plus. Sans transition interminable ni rupture de rythme, ces transformations spectaculaires s’intègrent parfaitement à l’action. On retrouve ceux que l’on connait déjà et que l’on apprécie comme Méga-Ectoplasma, mais aussi un tas de nouveaux tels que Méga-Dracolosse. Il est vrai que les Méga-évolutions ajoutent un côté assez spectaculaire au combat, d’autant que même les dresseurs lambda du Royale Z-A peuvent s’en servir naturellement. Nous ne sommes pas cantonnés à des apparitions scriptées. La chasse aux pierres de Méga-Évolution devient ainsi un objectif de plus, aux côtés des captures et de la traque des Shiny.

Dernière expérience innovante en matière de combat : Le Pokémon Méga Férox. Le combat prend ainsi des allures de mini-raid façon MMO, où il faut à la fois esquiver de puissantes attaques et maintenir une pression constante avec nos Pokémon. Le déplacement du dresseur est mis à rude épreuve, puisqu’en plus d’éviter les assauts et de lancer les attaques de son Pokémon, il doit ramasser des orbes pour remplir la jauge de Méga-Évolution. Une fois celle-ci pleine, un Pokémon compatible peut enfin Méga-Évoluer et infliger de gros dégâts.

Bien qu’inégale selon les Pokémon que l’on affronte, il faut admettre que ces boss fight ont le mérité de varier les plaisirs. On salue également Game Freak qui a écouté les retours, notamment des défauts que l’on avait pointé du doigt (avec d’autres) dans notre preview. Il est désormais plus clair de savoir combien de coups le dresseur peut encaisser grâce à un effet visuel d’avertissement (écran assombri ou rougeoyant), et le système de verrouillage des cibles a été largement amélioré, facilitant le changement d’ennemi lors des combats multiples.

La plus belle Pokéville du monde ?

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Visuellement, comme pour tous les derniers opus majeurs de la franchise, Légendes Pokémon Z-A est honnêtement très loin des standards actuels, surtout pour une licence aussi lucrative que Pokémon. Les textures sont souvent plates, les modèles manquent de variété, et le niveau de finition global demeure faible. La direction artistique, sans être mauvaise, joue ici la carte de la sécurité, là où Légendes Pokémon Arceus avait su oser un style plus audacieux. Le résultat reste donc fidèle à l’esthétique Pokémon classique, sans réelle prise de risque, même si certaines trouvailles visuelles parviennent à se démarquer.

On retrouve ainsi de belles inspirations issues de la capitale française, intelligemment réinterprétées dans l’univers Pokémon avec des cafés à tous les coins de rue, des ruelles pavées, des musées, des monuments et des architectures emblématiques revisités. Ces instants de grâce, bien que rares, parviennent à donner une vraie personnalité à Illumis, et rappellent que Game Freak est capable de belles idées quand il se donne la peine de peaufiner ses environnements.

Sur le plan technique, la Switch 2 fait clairement du bien à la licence. Sans atteindre des sommets visuels, le jeu affiche enfin un rendu fluide en 60 FPS avec une distance d’affichage correcte, essentielle pour repérer les Pokémon sauvages (notamment les Shiny) à bonne distance. Le moteur reste modeste, mais les performances stables apportent une expérience bien plus agréable que celle des précédents épisodes. Ces améliorations s’accompagnent toutefois de quelques concessions graphiques, notamment sur la densité des textures ou les effets de lumière, sans doute pour maintenir la fluidité. On imagine sans mal que la version Switch 1 sera bien moins chanceuse de ce côté.

Côté ambiance sonore, le constat est plus positif. Les musiques sont particulièrement réussies, avec des variations entre le jour et la nuit qui renforcent la personnalité des lieux et des combats. Certaines compositions rappellent même les meilleures heures de la série, sachant que l’on a droit à quelques reprises de X et Y. En revanche, Légendes Pokémon Z-A souffre toujours du même mal récurrent, à savoir l’absence quasi totale de doublages, qui donne un côté daté aux dialogues et casse parfois l’immersion.

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