
Test EA Sports FC 26 – Le roi du foot, c’est presque lui
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Test EA Sports FC 26 – Le roi du foot, c’est presque lui
Depuis le 26 septembre dernier est disponible EA Sports FC 26, comme on s’y attendait chaque année. La licence footballistique d’Electronic Arts, qui est passé depuis maintenant trois ans sous le giron EA Sports FC, continue sur sa lancée en essayant de proposer une expérience de jeu toujours plus proche du réalisme. La franchise ne s’en était pas trop mal sortie l’année dernière en peaufinant quelques éléments de gameplay et ses modes de jeu. Du coup, EA Sports FC 26 va logiquement poursuivre en ce sens cette année. Avec des nouveautés sur certains modes et un gameplay retravaillé sur certains aspects, le soft roule sa boule, mais ne propose pas la révolution tant attendue.
Conditions de test : Nous avons testé EA Sports FC 26 durant 15 heures de jeu dans les différents modes de jeu disponibles. Le titre a été testé sur PlayStation 5.
Un mode carrière des plus complets, avec ses couacs
Sur le mode carrière que l’on ne présente plus sur EA Sports FC 26, le titre se dote de quelques nouvelles mécaniques intéressantes. En dehors du scouting ou des tournois de jeunes introduits l’année passée, EA Sports s’attaque désormais au marché des managers. Ainsi, votre coach fraîchement confectionné ou existant a dorénavant la possibilité de regarder les potentielles places pouvant se libérer sur la plupart des gros championnats, et rejoindre le club désiré selon la faisabilité. Ceci renforce déjà le réalisme du mode carrière, avec des postes d’entraîneurs qui sont logiquement inaccessibles et d’autres parfaitement faisables. On notera qu’il faudra que votre manager soit dans une position très défavorable dans son club actuel, afin qu’il commence à postuler dans d’autres clubs.
L’introduction du mode Manager Live est aussi un très gros argument sur ce nouvel opus, avec cependant des écueils regrettables. En allant sur ce mode plutôt que le mode manager original, vous aurez la possibilité d’effectuer des défis originaux ou fictifs avec le club de votre choix (réaliser le triplé, se qualifier pour la prochaine Ligue des champions, etc.), ou presque. Il sera effectivement navrant de voir que l’on ne peut pas jouer ce mode avec toutes les équipes comme sur la ligue 1 McDonald’s, où seul le PSG est sélectionnable. Manager Live est bien pensé et les points de départ réels introduits l’année dernière apportent réellement une plus-value sur le réalisme, mais il n’aurait pas été du luxe d’avoir beaucoup plus d’équipes bénéficiant de ce mode.
Reste que le mode Carrière sera une concurrence sévère à Football Manager 26 sur l’aspect réalisme, avec d’ailleurs l’ajout génial des évènements inattendus. D’un budget soudainement plus faible qu’attendu en passant par des tensions au vestiaire, voire des joueurs en retard ou des blessures de joueurs à l’entraînement, cet élément de gameplay n’en finit plus d’ingéniosité pour coller au maximum à la réalité. Cette mécanique est d’ailleurs bien ficelée et pas forcément si abusée que ça sur le long terme.
On sera en revanche sur notre faim concernant l’ossature de la carrière, qui n’offre pas plus de nouveautés finalement. Bien qu’il y ait quelques ajustements sur le côté transfert ou l’interface qui campe sur ses acquis, force est d’admettre qu’EA n’a pas forcément retravaillé les cinématiques comme le cœur du mode, sur les mêmes fondations que l’an passé. Ce n’est pas un mal et les quelques nouvelles cinématiques apportent son brin d’immersion avant comme pendant les matchs, mais nous nous attendions peut-être à des changements un peu plus significatifs.
Néanmoins, le mode Carrière Pro offre mine de rien les archétypes, aussi implémentés dans le mode clubs. En effet, outre l’éditeur de personnage qui n’a pas foncièrement bougé, sachez que le mode Carrière Pro va vous permettre de choisir l’archétype et donc le style de jeu qu’aura votre futur joueur. Sauf si vous choisissez déjà un joueur existant, créer votre joueur de toute pièce vous permettra de le modeler à votre façon de jouer, soit votre propre poste de prédilection. Vous pourrez vous la jouer créateur ou récupérateur en tant que milieu de terrain ou bien vous essayer à la classe magicien ou finisseur si vous jouez attaquant. Ces mécaniques faisant penser à NBA 2K reste bougrement efficace, et permettra à votre joueur créé ou déjà existant, d’y faire la différence à chaque match.
De même, ce mode carrière pro introduit de nouvelles origines avec Étoile montant ou encore Main d’Or, pour donner vie à de nouveaux scénarios. Mais au-delà de ça, on retrouve quasiment la même chose en matière d’interface et de mécanique de personnalité, qui donne la possibilité au joueur d’améliorer son personnage au fil de sa progression dans sa fabuleuse carrière. On retiendra ainsi deux modes de jeu distincts qui ont subi des améliorations encourageantes cette année, sans non plus approfondir certaines mécaniques qui commencent à sentir le vieillot. Reste qu’à ce jour, nous disposons tout de même d’un des meilleurs modes carrière de la licence, Pro et Manager compris.
Ultimate Team et Clubs, la bonne surprise
Vient le mode Ultimate Teams, qui a décidé de se refaire une beauté. Il y a d’abord le mode Rivals qui a subi un lifting intéressant. Toujours basé sur un système de divisions, ledit mode va maintenant un peu moins pénaliser les joueurs, les empêchant de rester bloqués un peu trop longtemps sur une division. Pour ce faire, le titre se dote à chaque division de systèmes de checkpoints, donnant des chances aux joueurs de progresser sereinement dans la division en cours même s’il y a plusieurs défaites au compteur. Le joueur pourra quand même gagner quelques crédits ou points FC en récompense, qu’il y ait victoire ou défaite à la clé. Le mode est ainsi plus accessible, avec pas mal d’objectifs annexes pour gagner des récompenses, et n’en reste pas moins beaucoup plus grisant à jouer que sur EA Sports FC 25.
En plus d’une interface remaniée et l’existence habituelle des modes solo contre l’IA ainsi que du mode rush, c’est le système de tournois qui fait son retour dans cet épisode, très jouissif pour les compétiteurs en herbe. Via les événements live, vous aurez la faculté d’accéder à certains tournois dès qu’ils seront disponibles, et ainsi affronter d’autres joueurs sur plusieurs tours. Ces matchs couperets donnent une forme de compétition excitante, mais aussi beaucoup de tension. Notez que si vous passez un tour, vous allez affronter ensuite un autre joueur qui sera au même stade de la compétition que vous pour plus d’équité.
Concrètement, en plus d’obtenir des récompenses satisfaisantes et stimulantes, ces événements live via les tournois sont une excellente idée pour relancer un Ultimate Team qui semblait en perdition ces dernières années. En ce qui concerne les autres éléments d’Ultimate Team rien de plus à signaler puisque l’on retrouve le cœur du jeu avec les cartes à collectionner pour façonner son équipe, et ces maudites micro transactions qui n’ont toujours rien à faire là sur un jeu payant. Il est cependant possible d’acheter des paquets de cartes avec les crédits ou points FC glanés en jouant.
Quant au mode Clubs, il y a bien quelques nouveautés qui feront plaisir aux joueurs. Vous pourrez enfin créer plusieurs clubs à la fois et en changer quand vous le voulez. Le système d’archétype vient aussi naturellement s’implémenter comme dans le mode carrière pro à votre joueur que vous allez devoir créer ou importer du précédent volet. Dans l’absolu, il n’y a rien de bien fou à signaler en matière de contenu hormis l’ajout des événements live comme sur Ultimate Team.
Ici, il sera question d’effectuer des matchs en modes rush avec d’autres joueurs, et ainsi tenter de remporter les tournois et de belles récompenses également. Le championnat du mode avec votre club n’a pas réellement bougé d’un iota, et on retrouve par ailleurs les jeux techniques et match libre. En somme, le mode s’est embelli par petites touches, sans proposer quelque chose de révolutionnaire ou transcendant, en dehors des archétypes façon NBA 2K. Sachez aussi qu’il y a aussi les mêmes modes de jeu que l’an passé avec coup d’envoi ou encore saisons, qui n’ont bénéficié d’aucune retouche, ce qui est navrant au possible.
Deux gameplays pour contenter tout le monde ?
EA Sports FC 26 a sûrement plus ou moins trouvé la solution pour contenter tous les joueurs : proposer deux types de gameplay distincts. Effectivement, nous avons en premier lieu la jouabilité compétitive. Celle-ci offre une construction plus directe, une vitesse plus rapide, des passes plus ou moins automatisées et il en va de même pour les tirs.
Curieusement, ce gameplay s’avère jubilatoire sur la construction du jeu, mais attendez-vous sur certaines parties en Ultimate Team, Clubs ou dans le mode saisons, à des pluies de buts. Il est en effet rare d’arriver à défendre correctement, les contres favorables sont parfois un peu trop fréquents (un peu moins que sur le précédent opus), et les gardiens restent irréguliers sur les face-à-face.
On ressort ainsi un poil déçu de l’expérience, bien qu’adopter un gameplay compétitif sur les modes cités précédemment, constitue à notre sens l’un des meilleurs compromis pour prôner l’accessibilité et offrir aux joueurs une expérience à la carte. En combinant cela avec les styles de jeu, voire les archétypes, il faut bien avouer que la mayonnaise prend plutôt bien finalement. Il faut d’ailleurs savoir qu’il sera possible dans les options de paramétrer différents éléments, afin d’avoir comme toujours votre propre expérience de jeu qui aura une influence directe sur le gameplay.
Le gameplay réaliste, quant à lui, n’en reste pas moins satisfaisant, avec lui aussi ses écueils. Si la construction du jeu est tout aussi plaisante et que la vitesse du jeu est sensiblement ralentie pour coller à la réalité, on retrouve hélas quelques éléments qui restent un peu trop fantaisistes, notamment sur les tirs un peu trop surpuissants. Toutefois, on apprécie les nouvelles animations qui rendent le jeu plus naturel. De plus les gardiens, quand ils le veulent, réalisent de belles parades et les tacles sont plus propres et plus justes dans les interventions.
Il y a indéniablement moins de contre favorables sur ce gameplay-là, avec qui plus est un arbitrage qui reste finalement dans les clous des précédents opus. Les dribbles sont par ailleurs plus faciles à sortir et moins frustrants, et nous avons qui plus est une conduite de balle plus aboutie et répondant largement bien mieux que sur le précédent volet. En revanche, et il y aura de quoi être frustré, défendre reste compliqué une nouvelle fois. C’est certes un coup à prendre le temps de maitriser la chose, mais il faudrait à terme proposer du sang neuf sur le système de defense, qui commence à devenir archaïque.
Du bon comme du moins bon sur les deux types de gameplay, et jouer le gardien n’est toujours pas aussi fun que ça. Dans cette nouvelle interface de votre dernier rempart que l’on peut d’ailleurs enfin jouer dans le mode Rush, nous n’avons jamais trouvé vraiment clair le gameplay de notre portier. Il sera fréquent que vous vous preniez des buts bêtes sur corner, ou que vous ayez du mal à sortir les ballons sur les face-à-face, rendant le tout frustrant à jouer que véritablement récompensant pour le joueur. Encore un axe à améliorer même si on le répète, la jouabilité s’améliore tout de même chaque année mais par petites touches. En tout cas, la construction et la physique de balle restent encore et toujours captivantes et jubilatoires.
Licences et technique, toujours dans le même jus
Côté licences, EA Sports FC 26 fait malheureusement avec les moyens du bord. La production d’EA Sports s’offre les championnats majeurs avec la Bundesliga, la Ligue 1 Mcdonald’s, la Serie A ou encore la Premier League. Il manquera comme toujours pas mal de licences du côté du championnat italien, et les sélections nationales feront le strict minimum comme les équipes féminines. Sans l’aide de la FIFA, EA Sports FC 26 fait du mieux qu’il peut en somme, et il est d’ailleurs dommage que l’on ne puisse pas avoir d’équipes africaines à part le Ghana.
On finit logiquement avec la technique, qui ne va pas bouger d’un poil. Le soft est un peu plus joli sur certains effets de lumière ou métérologiques, mais ne va pas non plus exceller. Le manque de finesse va se faire ressentir sur le moteur graphique, et les améliorations techniques ne sont pas si flagrantes que ça, bien que l’expérience de jeu même dans la navigation des menus est un peu plus fluide qu’à l’accoutumée. En somme, le jeu est flatteur sur quelques aspects, mais irréguliers sur d’autres graphiquement.
Les nouvelles cinématiques apportent en revanche un peu plus d’immersion et côté sonore, rien n’a franchement bougé. On retrouve le duo Omar Da Fonseca et Benjamin Da Silva aux commandes. Quelques nouvelles voix sont à noter comme une commentatrice de terrain qui viendra justement donner quelques infos ça et là (surtout sur les soirs Ligue Des Champions). Un autre commentateur sera de la partie sur le mode rush, pour un résultat assez peu convaincant. En dehors de ça dans l’ensemble, EA Sports FC 26 reste immersif, sans non plus nous faire tomber de notre chaise.
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