
Chez MercurySteam (Metroid Dread, Blades of Fire), les conditions de travail se dégradent avec du crunch imposé
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Chez MercurySteam (Metroid Dread, Blades of Fire), les conditions de travail se dégradent avec du crunch imposé
Il est loin le temps où le studio espagnol MercurySteam était une étoile montante de l’industrie. Après avoir travaillé sur Castlevania et Metroid, il avait envie de voler de ses propres ailes avec une licence maison, Blades of Fire, qui n’a malheureusement pas rencontré le succès. La faute à une formule un peu trop ancrée dans le passé, et à un manque de marketing autour du projet. En plus de cet échec commercial, on apprend aujourd’hui que les conditions de travail au sein du studio ne sont décidément pas au beau fixe.
Des témoignages évoquent l’ambiance pesante au sein du studio
Le site 3DJuegos (relayé par Game Developer) est allé enquêter auprès de plusieurs employés et ex-employés de MercurySteam afin d’avoir un aperçu des coulisses. On y apprend alors qu’au début de l’année, l’entreprise a mis en place un système irrégulier concernant les heures de travail, demandant ainsi une heure de travail supplémentaire par jour.
Cela s’est ensuite transformé en journées de 10 heures de travail dès le mois de mai, aux alentours de la sortie de Blades of Fire. Si un tel crunch lors de la période de sortie d’un jeu est malheureusement devenue monnaie courante dans l’industrie, ce que les employés disaient comprendre, il a été imposé de la pire des façons au sein de MercurySteam. On parle ici de chefs de service qui menaçaient de représailles les employés qui prenaient des congés maladie durant cette période, même si cette version des faits (rapportée par le syndicat CSVI) est contestée par un groupe d’employés. Plusieurs témoignages évoquent pourtant un crunch imposé et le fait d’avoir été virés pour avoir pris des congés de ce genre :
« Ils faisaient savoir que si on ne voulait pas faire les heures supplémentaires, les noms des personnes qui n’en faisaient pas seraient notés, et même si on n’était pas obligé d’expliquer pourquoi on ne voulait pas en faire, on les demandait souvent. »
Rajoutez à cela le fait que l’entreprise était visiblement très hostile au télétravail, ce qui forçait le travail en présentiel. Les témoignages listés par le site sont souvent accablants :
« Si Mercury fait bien une chose, c’est jouer sur la peur, car il n’y a pas d’autre solution dans le secteur. »
Rappelons que des licenciements ont bien eu lieu cette année chez MercurySteam (18 personnes en août), faisant suite à l’échec de Blades of Fire. Pour l’heure, aucun autre plan de licenciement n’est en cours au sein du studio, notamment pour éviter de mettre en place un plan social, selon un témoignage.
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