
La récente réunion entre Ubisoft et ses actionnaires aura été le théâtre de plusieurs prises de parole remarquées de la part d’Yves Guillemot, le PDG de l’éditeur français.
Celui-ci a par exemple été questionné sur sa position concernant l’initiative citoyenne européenne « Stop Killing Games ». Elle a vocation à créer une loi permettant d’empêcher les firmes de rendre leurs jeux inaccessibles lors de la fermeture des serveurs. Ubisoft est un des principaux concernés puisque le premier The Crew est désormais injouable et a même été retiré de la bibliothèque des utilisateurs.
La question a été posée de manière assez « agressive » à Guillemot qui a ensuite fait valoir son point de vue. Pour se défendre, il a notamment souligné le fait que les outils d’un jeu deviennent obsolètes au fil du temps. Pour ce qui est de The Crew, il a déclaré que le second opus a été offert pour seulement 1 € et qu’un mode hors ligne va être déployé.
« En ce qui concerne la pétition, nous opérons sur un marché. Et chaque fois que nous sortons un jeu, nous lui apportons un soutien important. Nous fournissons également de nombreux services pour nous assurer que le jeu est accessible et reste jouable 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Nous fournissons donc des informations sur le jeu et sur sa durée de vie. Les joueurs et les acheteurs sont prévenus que le jeu peut éventuellement être stoppé. Il s’agit donc d’un problème auquel nous avons été confrontés. Mais ce genre de problème n’est pas spécifique à Ubisoft. Tous les éditeurs de jeux vidéo y sont confrontés.
Vous fournissez un service, mais rien n’est gravé dans le marbre et, à un moment donné, le service peut être interrompu. Rien n’est éternel. Et nous faisons de notre mieux pour nous assurer que les choses se passent bien pour tous les joueurs et les acheteurs, car il est évident que le support de tous les jeux ne peut pas durer éternellement. Mais c’est un problème sur lequel nous travaillons. L’ensemble du secteur y travaille, afin de minimiser l’impact sur les joueurs. Mais il est clair que c’est un élément dont il faut tenir compte.
La durée de vie d’un logiciel, chaque fois qu’il y a une composante en ligne, peut éventuellement être interrompue, parce que le logiciel peut devenir obsolète au fil du temps. De nombreux outils deviennent obsolètes au bout de 10 ou 15 ans. Ils ne sont plus disponibles. C’est pourquoi nous publions une nouvelle version. Nous avons donc la version deux, puis la version trois. Mais il est clair qu’il s’agit d’un problème de grande envergure, et nous y travaillons. »